Alexis, à la traîne
Traversée tranquille sous le soleil
Après une nuit passée à la barre faute de pilote et au moteur, le vent finit par se lever ce qui nous permet d’avancer sous voiles sans encombre jusqu’à Graciosa. Comme pour l’arrivée sur Porto Santo, nous distinguons tardivement les îles : Alegranza puis Isla de Montana clara, Graciosa et les falaises embrumées de Lanzarote.
Alexis à la carte…
Caro à la barre…
Arrivant sur Graciosa, nous avons du mal à discerner Lanzarote… Finalement, nous arrivons peu avant la tombée de la nuit au petit port de Caleta del Sebo où les maisons blanches se dessinent. Au port, plusieurs personnes nous attendent pour nous aider à nous amarrer ce qui nous rend cette île déjà sympathique.

Arrivée sur Graciosa

Entrée remarquable du port entre les sculptures
La dernière soirée est l’occasion de dîner en ville (menu à 7,5 €) et de faire le point sur ces deux semaines intenses. Caro y voit un exploit contrairement à Alexis qui est plus nuancé. Le lendemain de notre arrivée le 31 juillet, Alexis quitte le bord tôt le matin pour rejoindre son avion qui décolle de Tenerife. Il lui faudra rejoindre Lanzarote en ferry puis accéder à l’aéroport pour prendre un vol intérieur vers cette autre île. Nous en profitons pour visiter l’île de jour .
Le petit village blanc vue de la jetée

Une bien belle épave
Le guide nautique prétend que les habitants de Lanzarote ont coutume de dire « quand vous débarquez, vous pouvez enlever vos chaussures et oublier le reste du monde ». Cette phrase que nous avons lu et relu nous a intrigué et s’est avérée exacte. Ici, il n’y a pas de routes goudronnées, seulement quelques 4x4 circulent principalement pour les excursions mais ne s’aventurent pas dans le « centre ».

Le chemin menant du port au village
Nous nous sentons bien à Graciosa après ces deux semaines de mer et pouvons nous reposer et oublier nos quarts. Le climat est agréable. Il ne fait pas trop humide ni trop chaud ce qui est du pour l’été à une légère couverture nuageuse qui stagne dans les falaises de Lanzarote. Au ponton, nous n’avons pas l’électricité que nous produisons grâce à notre éolienne (il y a quand même un peu de vent) mais l’eau y est distribuée. Comme il ne pleut pas souvent et qu’il n’y a pas de nappe sur Graciosa, celle-ci est rationnée.


Nous profitons de cette escale pour préparer encore et encore le bateau. Alors que Julien avait commencé au Crouesty à surlier (couture évitant que la corde ne s’effiloche) certains bouts, Antoine prend la suite pendant presque deux jours.
Petite surliure
Caro souhaitait, depuis l’hivernage au Crouesty, doter l’évier de Zéphyr d’un beau robinet. Après plusieurs péripéties et notamment une pièce manquante (merci Nico), le robinet est installé et illumine la cuisine.
Ça brille…
Nous en profitons également pour mettre de l’ordre dans le bateau, monter le nouveau mouillage (ancre, chaîne et amarre), grimper dans le mât…
Zéphyr vu du mât
Toutefois, notre escale à Graciosa a aussi été rythmée par les soirées (les journées aussi parfois) que nous passions les uns chez les autres à se donner des coups de mains, à échanger. Nous avons rencontré Aurélie (Lilie) et Nico, un jeune couple parti en avril, Paul et Régine sur leur bateau que Paul a construit, Felice, un skipper italien qui projette de partir vers l’Argentine.
A bord de Ganesha...

Sur Zéphyr…
Grâce à Lilie qui se débrouille bien en espagnol et a son goût pour la peinture, nous rencontrons Goici et Bernardo, un couple de canariens. Goici est professeur de dessin et vend quelques unes de ses toiles représentant des paysages de Graciosa sur la petite place du village. Alors que Lilie a des toiles et de la peinture à bord, Caro l’accompagne un matin pour peindre avec Goici.

En pleine action…
Caro est attentive aux enseignements de Goici
La première « œuvre » de Caro
Le temps passe vite et il nous faut déjà penser au retour. Nous passons encore quelques soirées en compagnie de nos amis avant de repartir en avion cette fois-ci en direction de Madrid d’abord puis de Paris. Nous quittons Graciosa au petit matin du 11 août et prenons le ferry vers Lanzarote avec un petit pincement au cœur mais en sachant que nous y retournerons bientôt…