Pages

jeudi 11 août 2011

Du 12 juin 2011 au 27 juin 2011 : Retour à bon port…

Trois garçons plein d’avenir…

Au complet depuis la veille au soir, le temps de faire connaissance, nous décidons de larguer les amarres le lendemain avec une bonne fenêtre météo. Nous quittons donc Horta le 12 juin avec un temps un peu nuageux.


Au revoir Horta


Dernière vue sur le port

Nous quittons le port en fin d’après-midi, le soleil montre le bout de son nez. Enfin, nous y sommes ; le moment tant attendu est arrivé.


Nico s’affaire déjà sur le bateau


Antoine, à la barre, pour la sortie du port

Le vent est moyennement de la partie au début, puis se lève rapidement dès le canal entre Faial et Pico passé. A ce moment, la mer devient aussi plus présente. Antoine laisse la barre à Thomas pour s’assurer de son niveau.


Toto laisse Pico derrière nous

Nous ne sommes pas seuls. Beaucoup de bateaux partent aujourd’hui et c’est accompagné que Zephyr reprend la mer. A la nuit tombante, nous ne les devinons bientôt plus.


Zephyr se fait déjà distancer

Thomas connaît les premières joies de la pleine mer et passe la barre à Nico qui a hâte d’en découdre, lui qui n’a jamais transaté qu’au près, il se régale d’être au portant.


Nico alias Péchou toujours et encore derrière la barre


Toto avant…


… Après…

Thomas est, malgré lui, sujet au mal de mer rapidement et fortement… Il lutte tant bien que mal mais finit par se retrancher dans la cabine du bateau quelques heures après avoir quitté Horta. Allez Thomas, ça va passer.


L’île de Sao Jorge est en vue

Un nombre incroyable de dauphins, bien plus d’une centaine, nous saluent au passage au vent de Sao Jorge. Ils chassent et ne s’intéressent que moyennement à Zephyr. Ils sont accompagnés par de nombreux oiseaux qui profitent également du festin. Habitués, nous sommes évidemment les seuls à rester bredouilles.


Des dauphins chassent…


… alors que d’autres jouent

La première journée s’achève déjà. Toto étant toujours allongé, Antoine et Nico se relaient à deux durant la nuit en assurant des quarts de trois heures chacun.


Demain est un autre jour…


Nico serait capable de tenir la barre toute la nuit…

Le lendemain, Thomas ne décolle malheureusement toujours pas de sa couchette. Il sort mais retourne se coucher très rapidement. La nuit est plus agitée avec des pointes assez fortes (35/40 nœuds) et la mer se forme. Au petit matin, la fatigue se fait ressentir et Thomas soulage un peu l’équipage en barrant un peu et reste dehors. Il prend même des coups de soleil. Il soigne son mal de mer avec des patchs à la scopolamine et ça fonctionne pour le bonheur de tous. Enfin, Thomas est revenu dans la partie et ne joue plus le passager clandestin.


Thomas retrouve même le courage de prendre des photos

Avec l’amélioration de Toto, c’est tout l’équipage qui va mieux. Un rythme s’installe. Thomas assure le premier quart (21h-0h) puis Nico le relaie (0h-3h) avant qu’Antoine ne finisse la nuit (3h-6h). Nous croisons quelques bateaux, quasiment tous les jours au début puis un peu moins ensuite.


Un des cargos observés

Quand le temps le permet, le vent souffle un peu quand même, nous trainons nos lignes (deux généralement). Une bonite suicidaire finit par se faire prendre et emmêle les lignes. Bien sûr, c’est notre péchou qui remonte le tout à la seule force de ses bras. Ses enfants vont être fiers de lui.


La photo de la bête

La « scopo » permet à Thomas de ne pas sombrer. Il peut entretenir son corps d’athlète en barrant, parfaire son bronzage. L’ambiance à bord est bonne alors que personne ne se connaissait avant de partir, c’est une nouvelle expérience des plus sympathiques.


Toto…


… quel talent !

Il ne faudrait pas oublier notre suisse du bord (hein !) qui nous ramenait des petites expressions de chez lui. Il avait apporté son sac de couchage et pas son duvet. Il voulait toujours savoir si « ça joue ».


Péchou en pleine réflexion

Bien sûr, Antoine veillait au grain. Il avait le rôle de la maman à bord et préparait à manger et les apéros (de l’eau pour Thomas) à son équipage. Il jouait aussi son rôle de captain, s’occupait de la météo, de la route et envoyait les messages à Caro qui les relayait.


Captain Barbu

Souvent les nuits sont plus ventées que nos jours, il y a parfois de la mer surtout en arrivant en passant sur le plateau continental où les fonds remontent. Nico en a d’ailleurs profité et a battu le record de vitesse de Zephyr avec une pointe à 13,3 nœuds, c’est Alexis qui tenait le titre depuis bien longtemps qui doit être déçu.


Petite vague à l’occasion d’un coucher de soleil

Le dernier jour, la mer est forte et Zephyr va vite. Antoine se prend quelques bonnes vagues au petit matin dont une belle qui couche le bateau et réveille l’équipage. Thomas prend la relève et gère la crise. Finalement le vent baisse et nous ne passerons pas la nuit à Belle Île, dommage…


Zephyr trace sa route

Bien sûr, nous avons eu de petits soucis. Un fusible (30A) qui a sauté, la pompe à eau douce qui nous a lâché dans les premiers jours et qui n’a pas voulu de nos réparations de fortune notamment celles prodiguées par notre expert Sika. Ce ne sont plus que des lointains souvenirs lorsque l’arrivée approche. Nous passons Belle Île de nuit et entrons au petit jour dans la Baie de Quiberon, presqu’une année après en être partis.


Le soleil se lève sur la presqu’île de Rhuys

Nous touchons terre tôt le matin du 23 juin au Crouesty. Nous y sommes. Zephyr a bien bouclé sa boucle Atlantique. Nous pouvons profité de la Bretagne même si la sensation de retour est parfois étrange. Cette arrivée n’est pas synonyme de découverte mais sonne la fin du voyage…


Rien ne bouge sur la table à carte


Intérieur après 10 jours de mer

Thomas et Nico ne s’attardent pas. Après les premiers rangements et un déjeuner copieux (avec de la viande), ils prennent leur billet de retour. Il faut se dépêcher, chacun à envie de partager cette traversée avec ses proches. Les deux polissons prennent la poudre d’escampette et c’est même en courant qu’ils arrivent « on time » poir monter dans le bus les conduisant à Auray.

Antoine reste au bateau, le nettoie et fait quelques réparations. Zephyr doit briller pour ce week-end. Caro revient à bord…


Retour sur Baden…

Caro a prévu de rentrer de Paris le week-end pour remonter à bord du Zephyro et l’amener à bon port. Le samedi, elle a organisé une petite fête… Merci à tous notamment à Michel et Béatrice, Jacques et Babeth, Noëlle et Daniel, Lucie et Clément, Yann et Dorothée, Christiane, Françoise qui a amené le petit Merlin.

Caro, heureuse de retrouver son Zephyro


Chris, perplexe


Babeth à son aise comme sa sœur


Lucie a déjà le mal de mer


Merlin est bien entouré


Un marin en herbe

En milieu d’après-midi, Caro et Antoine se retrouvent à nouveau seuls sur Zephyr. C’est agréable de se remémorer tous les bons moments de l’année et aussi les coups durs. Caro se réadapte parfaitement au bateau et reprend ses bonnes habitudes.


Une sieste bien méritée

Le lendemain, dimanche, il faut déjà penser à rejoindre Baden où nous attend notre bouée. Caro retrouve son poste de timonier et nous atteignons rapidement le Golfe du Morbihan et la rivière d’Auray, de biens beaux endroits tout de même.


Le grand Veizit


Caro, à la recherche de sensations fortes


Belles couleurs des Caraïbes de Bretagne

Zephyr est amarré à sa bouée de Baden et attend tranquillement d’autres aventures.

Du 2 juin 2011 au 12 juin 2011 : Les Açores, du vert, du bleu et du noir

Une petite pause bien méritée aux Açores

Le lendemain de notre arrivée, Julien et Ben doivent déjà repartir. Nous louons une voiture pour visiter l’île de Faial et les accompagnons à l’aéroport. Avec Hetty et Françoise, nous nous engageons sur les petites routes en direction des sites et des panoramas à ne pas manquer. Le soleil est de la partie pour cette visite de l’île bleue…


Nature verdoyante sur fond de mer

Toujours en forme après la pause déjeuner

Nous continuons notre visite et nous dirigeons vers le site volcanique de Los Capelinhos, à l’extrême Ouest de l’île, qui a connu une activité entre 1957 et 1958.


Rien ne pousse sur ce paysage lunaire

Plus nous nous approchons, plus l’impression est étrange. La verdure habituelle sur l’île laisse place à un paysage volcanique dénué de végétation.


Nature contrastée


Phare de l’extrémité Ouest de l’île


Du basalte, du basalte et le guide du marin

Le site est impressionnant. Nous avions pu l’observer depuis la mer où ses couleurs rouge/marron ressortent étonnamment, marquant une rupture dans l’île. Le paysage est parfaitement lunaire.



La péninsule créée par l’éruption


Hetty dans les ruines de l’ancien phare

Nous reprenons la route vers le Nord de l’île. Les chemins sont escarpés, nous nous rendons sur une petite plage de sable noire désertée par les touristes… Ici l’eau est froide autant qu’en Bretagne.


Faial est une ile volcanique et de nombreux panoramas jonchent la route comme ici. Ils sont souvent agrémentés de tables mais aussi de barbecue, d’eau.


Au Nord, nous faisons une pause vers Cedros pour admirer ce petit abri où un chemin a été aménagé dans la roche.



Petite barque de pêcheur, haut perchée

Une randonneuse en action

Nous sommes à l’Est de l’île, à proximité de la ville de Pedro Miguel. Nous voulons profiter du point de vue sur l’île de Pico. Nous nous engageons dans un petit sentier. Malheureusement, nous sommes obligés de rebrousser chemin après que des vaches commencent à gratter la terre avec leur patte et ne menacent de nous charger.


Gentilles les vaches, gentilles…

Suite à cet épisode et alors que l’heure tourne, nous nous dirigeons vers le centre de l’île où se trouve un cratère à 1000 mètres d’altitude, Caldeira. Nous franchissons des « forets noires ». Quand ce n’est pas le cas, la route est jalonnée d’hortensias mais qui ne sont malheureusement pas tous fleuris.


Nous arrivons à Caldeira et franchissons un couloir creusé dans la roche avant de pouvoir admirer le cratère.


Au milieu, se cache un petit cratère

En chemin vers Horta, nous nous arrêtons devant cette grande croix qui surplombe la ville. La religion est très présente ici. Nous assisterons à un procession le jour suivant pour l’Ascension.


Après une journée de repos au bateau où nous l’avons nettoyé, rincé les bannettes, nous nous rendons à Pico, l’île voisine tirant son nom de son célèbre volcan qui se trouve être le point culminant du Portugal (2351 mètres). Nous laissons Zephyr au port, le vent souffle quand même fort, et prenons le ferry.


En route pour Pico


Ilheus da Madalena et Deitado

Nous arrivons à Madalena et nous mettons à la recherche d’une voiture de location. Une fois trouvée, nous prenons la route vers l’Est de l’île. Aux Açores, Pico est surnommé l’île noire. Nous comprenons vite pourquoi lors de nos déplacements au cœur des vignes.


Maison au cœur du vignoble


Les murets servent à…


… faire pousser de la vigne


On profite du paysage

Le vignoble est classé à l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité. C’est vraiment très beau.


L’activité volcanique a également connu sur Pico plusieurs période. L’une d’elle a formé dans la roche un couloir long de plusieurs kilomètres. Il s’agit d’un des plus longs au monde nommé Gruta das Torres.


Les spéléologues sont prêtes…

Après avoir reçu les consignes de sécurité et nos équipements, nous nous engageons vers le centre de la terre au moyen d’un long escalier.


Un pont de roche surplombe l’escalier

Dans ce gouffre, il fait rapidement complètement noir ; le froid et l’humidité se font également ressentir. Grâce à nos torches lumineuses, nous pouvons observer les stalactites formés par la lave lors de son refroidissement. D’autres formes se sont créées, une baleine (il y a en beaucoup ici), Mona Lisa. C’est vraiment un spectacle particulier.


Le casque peut servir dans les passages escarpés


La Joconde formée par des coulées successives de lave


Trou formé par le passage de la lave

Après avoir crapahuté dans le couloir formé par la lave, nous profitons des paysages volcaniques de mer au Nord de l’île à proximité de la route du vin. Cette culture est très importante sur Pico.


Attention de ne pas tomber


Village typique


Pont naturel formé au-dessus de l’eau

La route du vin se termine et toujours pas de cave en vue, c’est étonnant quand même, peut-être aurions-nous du prendre la route principale… Nous nous laissons tentés par des paysages montagneux entre pâture, brouillard et fleur. Nous voulions voir les lacs de cratère mais ils sont pris dans la brume. Les routes ressemblent de plus en plus à des chemins où les vaches entravent notre avancée. Finalement, nous retrouvons notre chemin et retournons sur Madalena par l’Ouest, le long de la mer.


Quelques hortensias sont quand même en fleurs…


Une végétation courte s’empare de tous les recoins de la roche


Hetty prend possession de quelques moulins

La fin de la semaine arrive à grands pas et il faut déjà se dire « au revoir ». Il faut aussi préparer à nouveau Zephyr pour la dernière partie de la traversée retour…


Préparation de Zephyr ou comment faire de belles listes interminables

Pour le retour, Antoine a deux équipiers : Nicolas et Thomas. Nico a un bateau en acier en Suisse sur le lac de Neuchâtel et a déjà traversé plusieurs fois l’Atlantique sur de plus gros bateaux. Thomas veut concrétiser le « rêve de sa vie », une transat… Il trouverait presque que le chemin entre les Açores et la France trop court.


Arrivée de Nico sur Zéphyr

Nous commençons les petits travaux sur Zephyr. D’abord du ménage, Nico se démène dans le coffre arrière, les rangements sous les bannettes. Il découvre les produits magiques rendant sa couleur blanche au polyester. On rigole bien en particulier avec l’équipage de Face ô Soleil composé de Pierre et de Christian dit Bout de Bois (on est charpentier de marine ou on ne l’est pas…). Le Bel Espoir, le bateau de l’association du Père Jaouen, est également là.

Si les nuits sont parfois courtes, cela ne nous empêche pas de rayer et compléter nos listes de choses à faire. La pluie joue avec nos nerfs. Un nouveau bout pour le 2e ris est passé, les réas de bôme bien installés, les anodes du moteur changées, les voiles pliées, la barre graissée, le rail de mat renforcé,…

Nous sommes presque prêts, Thomas arrive bientôt et nous espérons larguer les amarres rapidement. Nico se rend sur Pico pour visiter le musée de la baleine (qui était malheureusement fermé). Il accompagne Face Ô Soleil dans son départ pour Morlaix.


On hisse les voiles sur Face Ô Soleil

Thomas arrive enfin ! L’équipage est au grand complet sur Zephyro. Il nous reste quelques petites bricoles à finaliser même si l’avitaillement est effectué. Thomas, artiste de son état, se propose pour dessiner sur le quai.


L’artiste et son œuvre


Quelques minutes avant le départ, l’équipage est prêt


Zephyr a les amarres qui le démange…