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dimanche 21 novembre 2010

Le Cap-Vert

Au petit port de pêche de Palmeira nous devons tout d’abord effectuer les formalités d’entrée. Celles-ci sont assez floues. Finalement, pour 1 euro, Antoine a fait tamponner nos 2 passeports. C’est pas plus compliqué que cela au Cap-Vert…

Petite vaisselle après cette traversée…


Mouillage serré à Palmeira


L’équipage de Ganesha à la poursuite de Zéphyr…

Après deux jours à Palmeira, nous décidons partir plus au sud pour un mouillage plus tranquille et sauvage : direction Mordeira. Nous y restons une journée.


Traversée tranquille pour Mordeira


Mouillage sauvage…

Le lendemain, nous partons en direction de Santa Maria, mouillage au bord d’une ville plus touristique. Pour arriver à terre, le débarquement en annexe est assez sportif voir dangereux…

Ganesha toutes voiles dehors…

Nous passons la soirée en ville comme de vrais touristes, avec au programme apéro et resto… Lorsque nous nous réveillons le lendemain matin, comme l’avait annoncé notre guide, le mouillage s’est annoncé très rouleur. Les sensations ne sont pas très agréables le matin quand on prend son petit déjeuner. La houle nous balançait de gauche à droite.

Santa Maria, de loin

Aussi, nous partons pour une autre île : Boa Vista. Nous décidons d’aller au mouillage de Sal Rei. Le mouillage est assez loin de la terre, mais la visite vaut vraiment le coup.

Un pirate sur Zéphyr…


Dune à Sal Rei


La traversée

Nous partons donc vers 14h le 6 novembre. Durant toute l’après-midi, nous n’avons pas de vent et sommes obligés de mettre le moteur.

Antoine à la barre

Ici, la nuit tombe très vite, vers 18h et rapidement nous avons une vue de Las Palmas de nuit.


Couché de soleil


Les premiers jours se passent plutôt bien… Le vent et la mer sont assez stables. Le plus fatiguant est d’une part, le fait d’être uniquement à deux sur le bateau et d’autre part, de barrer durant les quarts de nuit. Et oui, le pilote automatique n’étant pas assez puissant pour de la navigation hauturière, nous sommes obligés de barrer la moitié du temps.

Antoine trouve quand même le temps de mettre sa ligne et de pêcher….

A la moitié de traversée, soit au 4ème jour, le vent et la mer se sont levés et nous avons eu pendant environ 5h du mauvais temps… C’est toujours assez impressionnant…

Le plus dur est arrivé deux jours plus tard, durant mon quart de nuit. Un orage a tourné autour de notre bateau pendant 5h. Les éclairs se rapprochant et repartant… En mer, c’est plutôt très désagréable. Caro a particulièrement eu peur.

Et puis, à 100 milles des côtes du Cap-Vert, nous avons été accueillis pendant plus de 1 heure et demie par des dauphins, jouant avec le bateau. Expérience fabuleuse. Nous avons également vu nos premiers poissons volants.

1er poisson volant… Un peu sec !

Après 7 jours et 6 heures, nous arrivons enfin sur l’île de Sal, au mouillage de Palmeira vers minuit. L’arrivée de nuit est toujours un peu délicate : les côtes, les rochers et les bateau à ne pas toucher, l’ancre à bien crocheter dans le sable. Nous décidons quand même de fêter notre arrivée en ouvrant une bonne bouteille et un pâté truffé (de Martel).

Las Palmas : préparations avant le départ pour le Cap-Vert

Avant de partir pour le Cap-vert, nous avons dû effectuer au port de Las Palmas de nombreuses réparations et améliorations pour le bateau. Le plus important étant la réparation du pilote automatique et le changement complet du gréement.

Concernant le pilote automatique, nous avons changé la roue entière. Mais aux Canaries, l’achat de pièces dans les ships n’est pas aussi simple qu’en France. Antoine durant notre séjour au port de Las Palmas a bien failli exploser plusieurs fois. En effet, malgré le fait d’effectuer une commande de pièce, un grand flou existe sur les délais. Donc, tous les jours, pour venir la récupérer, les vendeurs nous disaient « manana », c'est-à-dire demain et ceci pendant plusieurs jours, voir semaines…

Concernant le gréement, finalement, nous avons décidé de le changer entièrement, après plusieurs avis allant dans ce sens. Nous pensons que celui-ci est d’origine et donc date de plus de 20 ans et donc trop ancien pour traverser l’Atlantique. Bien sûr, ce n’était pas au programme et la caisse de bord en a pris un coup. Mais, pour faire des économies, Antoine et notre copain Nico, ont décidé d’acheter uniquement les câbles et de monter le gréement eux même, travail normalement réservé à des pro. Donc, plus de 4 jours de travail en haut du mât pour tout poser…


Les câbles prêts à être posé


Antoine dans le mât


Antoine toujours et encore en haut du mât

Nous avons également fait de belles rencontres sur notre ponton. A côté de notre bateau, nous avons fait la connaissance de Paco et sa femme. Paco étant ancien capitaine sur un bateau de pêche. Sa grande hospitalité nous a vraiment touché. A plusieurs reprises, il nous a invité à manger sur son bateau et particulièrement une bonne paëlla. A cette occasion, il a pu donner des conseils à Antoine pour pêcher et lui a donné du matériel adapté. Ces conseils se sont révélés plutôt bons, puisque durant la traversée pour aller au Cap-Vert, Antoine a pêché une dorade coryphène.


Préparation du nouveau matériel de pêche

Nous avons également fait la rencontre de Roberto, un italien, à la retraite, vivant depuis plusieurs années sur sont bateau. Merci, à lui, pour son aide et ces conseils pour le changement du gréement…


Nouvelle activité pour Caro : dessin et peinture

Durant notre séjour à Las Palmas, se préparait l’organisation de l’ARC, régate amateur pour traverser l’Atlantique. Détail qui a son importante puisque tout le port est tourné vers celle-ci.

Après plusieurs jours à attendre pour cause de dépression, nous décidons de partir pour le Cap-Vert avec nos amis de Ganesha, qui ont embarqué Bernardo, un ami canarien pour 3 semaines. A deux bateaux, la navigation est toujours plus sûre.

Cargo au port de Las Palmas


mercredi 3 novembre 2010

Du 13 octobre 2010 au 30 octobre 2010 : Retour à Graciosa

Nous retournons aux Canaries et plus précisément sur la petite île de Graciosa pour retrouver notre bateau. Notre avion décolle de Paris très tôt ce matin du 13 octobre. C’est avec une certaine appréhension que nous allons à l’aéroport, les grèves n’étant pas terminées. Tout s’est bien fini, nous avons pu prendre notre vol.
Pour arriver sur la petite île de Graciosa, nous avons pris un premier avion de Paris jusqu’à Madrid, puis un second de Madrid à Lanzarote (ïle des Canaries) et enfin un ferry pour arriver à Graciosa.

Antoine et Caro à l’aéroport de Madrid

Sur le ferry menant à Graciosa

Ici, il fait chaud, ça change de Paris !

Les réflexes des vacances reviennent assez vite. Après avoir effectué une inspection complète de notre bateau, nous sommes allés sur le port pour boire un verre. Nous ne nous lassons pas de la vue si magnifique. Nous en profitons pour rédiger notre journal de bord….

Vue panoramique du petit port de Graciosa

Antoine en pleine écriture...

L’apéro du soir…

Les réflexes de la vie en bateau reviennent également très vite... Sur notre ponton, nous faisons la connaissance de nouvelles personnes, qui comme nous vont traverser l’Atlantique. L’ensemble des bateaux sont en plein chantier et effectuent améliorations, aménagements et réparations avant la transat. C’est l’occasion d’échanger avec les gens pour avoir quelques conseils techniques.

Notre ponton

Vaisselle sur le ponton

Petites barques de pêcheurs sur le sable…

Lumières sur la ville…

Coucher de soleil sur le port

De Graciosa à Marina Rubicon

Après s’être reposés durant près d’une semaine, nous avons décidé de reprendre la mer. Nous optons pour une petite navigation, histoire de retrouver les sensations sur le bateau. Direction Marina Rubicon, au sud de Lanzarote. Il y a environ 40 miles à parcourir, soit environ 8h de navigation. Peu de vent est annoncé et nous avons donc mis le moteur, durant quelques heures, pour pouvoir arriver avant la nuit dans ce nouveau port que nous ne connaissons pas. Le pilote automatique n’étant toujours pas réparé, nous devons barrer chacun à notre tour… Cela n’empêche pas Antoine de pêcher.

Caro à la barre

En pleine navigation

Antoine et sa ligne de pêche... Toujours aucun poisson en vue…

Paysages lunaires sur la côte ouest

Premier aperçu des côtes sud de Lanzarote

Arrivée à bon port

Marina Rubicon est une marina récemment construite autour d’un immense complexe hôtelier. Aussi, nous sommes un peu déçus quand nous découvrons le lendemain matin l’architecture et l’ambiance de cette petite ville. Effectivement, tous les services existants sont à notre disposition (internet, laverie, gaz, eau, électricité) mais les gens ne se parlent que très peu. Il y a surtout beaucoup de touristes allemands et anglais qui y séjournent dans des hôtels.

Complexe hôtelier derrière le bateau

Vue du port

Après 3 jours d’escale, nous repartons direction "Grand Canaria". En effet, le port de Las palmas est assez grand, nous allons donc pouvoir effectuer les multiples réparations sur le bateau, mais également rejoindre nos amis Nico et Lilie.

Une plus grande navigation nous attend, environ 90 miles, soit 18h de bateau et bien entendu une nav’ de nuit sans pilote automatique. Le vent est annoncé à environ 16 nœuds de moyenne, mais se ne sont que des prévisions météo. Finalement nous avons eu 25 nœuds de moyenne avec des petites rafales au maximum à 32 nœuds. Ajoutés à cela, quelques grains nous sont tombés dessus, nous avons donc été obligés de mettre les cirés pour ne pas se faire rincer par la pluie.

Depuis notre départ, nous n’avons pas encore passé une nuit en mer sans les cirés. Nous sommes quand même en face des côtes africaines….

Nous sommes partis de Marina Rubicon le samedi 24 octobre à 14h, et sommes finalement arrivés à Las Palmas, dimanche matin vers 6h30. L’arrivée a été un peu mouvementée. Nous avons fait au mieux avec la pluie, les rafales de vent, la nuit, les multiples cargos autour de nous et le fait que nous ne connaissions pas ce nouveau port. Finalement, nous avons trouvé l’entrée du port et nous nous sommes mis à une place (sans demander l’autorisation) et sommes allés dormir…

Le lendemain, nous avons été accueillis par nos amis que nous n’avions pas vus depuis plus de 2 mois. Et les agents du port nous ont finalement trouvé une place pour le bateau.

Les nuages annonçant la pluie

Le lendemain matin : Les cirés ont bien été utilisés

Las palmas : vue du port

Bien sur, nous effectuons les réparations sur le bateau, l’avitaillement (grande course de nourriture) avant de rejoindre le cap vert (environ 6 jours de navigation). Mais, nous sommes aussi en vacances, c’est quand même l’occasion de faire la fête. Nous sommes invités sur le bateau de Nico et Lilie (Ganesha) avec 2 autres couples espagnols (Guaci et Bernardo, Raquel et Franck).

Raquel y Franck

Guaci y Bernardo